La biologie peut-elle, seule, expliquer les différences de performances chez les sprinters ?

 

      Le premier athlète à passer sous la barre mythique des 10 secondes au 100 mètres fut le sprinteur noir-américain Jim Hines, en 9 secondes 95 centièmes, en 1968 à Mexico, battant par conséquent le record du monde. Depuis, 16 autres athlètes ont battu ce record, le dernier étant le jamaïcain Usain Bolt, en 9 secondes et 58 centièmes en 2009. En analysant ces performances, on s’aperçoit qu’elles sont réalisées par des athlètes nord-américains ou jamaïcains, tous originaires d’Afrique de l’Ouest. On sait de plus que les noirs originaires d’Afrique de l’Ouest possèdent 95% des records en sprint. Au 100 m, sur les 72 athlètes qui sont passés sous les 10 secondes, seul un est blanc, le français Christophe Lemaître. Du côté féminin, la discipline est largement dominée par la Jamaïque, ainsi que le confirme le podium 100% jamaïcain du 100m dames de Pékin, en 2008. Nous pourrons nous demander dans ce TPE si la biologie peut, à elle seule, expliquer les différences entre les sprinteurs noirs et les sprinteurs blancs, ou s’il existe d’autres facteurs influant sur leurs performances. Notre étude sera basée principalement sur une observation des athlètes américains et jamaïcains, car ce sont les dominateurs incontestés du sprint moderne, et sur les athlètes français, qu'ils soient blancs ou noirs. Nous ne développerons pas le cas des ahlètes féminines car leurs résultats sont influencés par les mêmes facteurs que chez les hommes.